Vicenç ALTAIO

Vicenç Altaió (né en 1945) est l’un des principaux représentants de la nouvelle avant-garde poétique catalane des années 70, résolument post-moderne. Il co-dirige la revue Tarotdequinze et les éditions Èczema. Témoins de cette approche de la textualité sont le poème homonyme du recueil Biathanatos (1982), long collage de fragments sur le suicide écrits par des poètes suicidés, présentant une sorte d’autorité collective s’identifiant avec la mort, comme dans certains ouvrages de Maurice Roche ; et La femme est Mallarmé (1982), petite anthologie d’hétéronymes féminins accompagnée de leurs respectives biographies.
Il a dirigé entre 2009 et 2013 l’institut culturel Arts Santa Mònica à Barcelone, et écrit de nombreux articles de critique d’art contemporain. Sa radicalité (l’un de ses derniers ouvrages, paru en 2017, et qui rassemble des poèmes autour de l’art, est précisément intitulé Radicaux libres) n’empêche pas un intérêt profond pour l’œuvre de ses prédécesseurs : J.V. Foix, Josep Palau i Fabra, Gabriel Ferrater, ou Joan Vinyoli, auquel il rend hommage dans le recueil Sainte folie d’être cantique (2014).
Boris MONNEAU
(Revue Les Hommes sans Epaules).
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
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Dossier : J.- V. FOIX & le surréalisme catalan n° 60 |