Maurice COUQUIAUD

Maurice COUQUIAUD



Maurice Couquiaud, né le 2 août 1930, à Boulogne-sur-Seine, a été rédacteur en chef, de 1984 à 2001, de la revue Phréatique, « revue trimestrielle du groupe de recherche polypoétiques (GRP), abordant des disciplines aussi éloignées au départ que l’art, la philosophie, la science et la sémiologie », écrit l’astrophysicien également poète Jean-Pierre Luminet. Membre du Centre International de Recherches et d’Études Transdisciplinaires, il est l’auteur de quatre essais consacrés à l’étonnement poétique et la place de l’homme au sein d’un univers mystérieux. Depuis la publication, en 1976, de son Manifeste du Poète étonné, Maurice Couquiaud définit le poète comme guetteur. « Le poète et le musicien peuvent reconstituer l’homme - dans une résonance… à partir de son chaos. » S’appuyant sur la force de l’émotion et sur l’imaginaire informé, sa vigilance doit s’exercer non seulement sur la charge émotive des événements et l’exploration individuelle de l’être, mais également vers toutes les formes de connaissances et de recherches contemporaines susceptibles de redonner à l’homme sa place essentielle au sein de l’univers en renouvelant notre regard sur celui-ci. Au XXe siècle Gaston Bachelard, grand spécialiste de l'imaginaire, avait attribué aux poètes non seulement le droit de rêver, mais en quelque sorte le devoir de le faire. Plongé dans un environnement mystérieux qui l'émerveille ou l'écrase, le poète se doit d'interroger non seulement les détours de sa conscience mais la complexité de l’univers dans lequel l’humanité poursuit son évolution incertaine ponctuée de peut-être.

Karel HADEK

(Revue Les Hommes sans Epaules).

À lire, Poésie : Anthologie poétique 1972-2012 (L’Harmattan, 2014), À la recherche des pas perdus (L’Harmattan, 2012), J’irai rêver sur vos tombes (L’Harmattan, 2010), L’éveil des eaux dormantes (Le Nouvel Athanor, 2006), La Descendance de l’imparfait (éd. du G.R.P., 2002), Chants de gravité (L’Harmattan, 1996), Le dernier rire pour les étoiles (éd. du G.R.P.), Un plaisir d’étincelle (éd. du G.R.P.) Un profil de buée (éd. Arcam, 1980), L’Ascenseur d’images (éd. Saint-Germain-des-Prés, 1976), Que l’urgence demeure (Grassin, 1972). Essais : Enchanter les peut-être, Essai poétique sur le principe d’incertitude (L’Harmattan, 2017), Chroniques de l’étonnement (L’Harmattan, 2009), L’horizon poétique de la connaissance (L’Harmattan, 2003), L’étonnement poétique (L’Harmattan, 1998).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : LA POESIE ET LES ASSISES DU FEU : Pierre Boujut et La Tour de Feu n° 51