Kristiina EHIN

Kristiina EHIN



Née 18 juillet 1977, à Rapla (Estonie), Kristiina Ehin est la fille d’un couple de poètes, Andres Ehin et Ly Seppel. Elle a suivi des études de philologie et de folklore estonien à l’Université de Tartu. Elle est l'auteur de six livres de poèmes et de trois recueils de prose. Ses poèmes ont été traduits et publiés en finnois, suédois, irlandais, anglais, allemand, russe, oudmourte (Fédération de Russie) et français. Traduit en anglais, son recueil, The Drums of silence, a obtenu en 2007 le prix de poésie Popescu. Kristiina Ehin écrit une poésie intimiste, qui se veut accessible au plus grand nombre. Ses poèmes revêtent des formes très variées, depuis des mètres classiques rigoureux jusqu’au vers libre et au poème en prose. On y trouve çà et là des réminiscences de la poésie populaire estonienne, comme pour nous rappeler que le poète a fait des études de folklore. La thématique amoureuse est traitée avec retenue, de façon souvent allusive, en préservant une part d’ombre et de mystère. Certains de ses poèmes explorent les méandres du souvenir, la perception de soi, la situation des femmes dans la société, l’environnement, la vie quotidienne, la Sibérie où elle a fait un voyage en 2004. Ses deux derniers recueils sont directement liés à son expérience personnelle : Zone protégée rassemble les poèmes et des extraits de journaux écrits pendant les douze mois qu’elle a passés sur une île déserte de la Baltique, en tant que « gardienne de l’île » ; Congé maternité regroupe les poèmes écrits après la naissance de son enfant, mêlés à des extraits de lettres écrites par ses grand-mères et aïeules, qui évoquent allusivement l’histoires de l’Estonie au cours des deux derniers siècles et leur position en tant que femmes et mères. À lire : Matin de Jeune Lune (Noorkuuhommik), édition bilingue, traduction de l’estonien par Marin Carayol et Eva Toulouze, (éditions Rafael de Surtis).

Karel HADEK

(Revue Les Hommes sans Epaules)

 



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier: THÉRÈSE PLANTIER, UNE VIOLENTE VOLONTÉ DE VERTIGE n° 36