Jim FERGUS

Jim FERGUS



Jim Fergus est né le 23 mars 1950 à Chicago. Il se passionne dès l'enfance pour la culture Cheyenne alors qu'il visite l'ouest du pays en voiture avec son père pendant l'été. Ses parents décèdent alors qu'il a seize ans. Fergus part vivre dans le Colorado ou il poursuit ses études. Il vivra ensuite en Floride où il deviendra professeur de tennis, avant de revenir dans le Colorado, en 1980. Il s'installe dans la petite ville de Rand, qui compte treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Jim Fergus publie, en tant que journaliste, de nombreux articles, essais ou interviews dans la presse magazine et collabore à des journaux. Son premier livre, A Hunter's Road, mémoire de voyage et de sport, paraît en 1995. Mille femmes blanches (One Thousand White Women) est publié aux États-Unis, en 1998. Il s'agit du chef d'oeuvre de Jim Fergus. Sorti en France en avril 2000, il y obtient la même année le Prix du premier roman étranger. En 1874, à Washington, le président américain Grant accepte dans le plus grand secret la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart des mille femmes viennent en réalité des pénitenciers et des asiles de tous les États-Unis d’Amérique… Parvenue dans les contrées reculées du Nebraska, l'une d'entre elles, May Dodd, apprend alors sa nouvelle vie de squaw et les rites inconnus des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Son second roman, La Fille sauvage, paraît en 2004. Sierra Madre, 1932 : capturée par un chasseur de pumas, une jeune indienne, la niña bronca, est livrée en spectacle aux curieux dans une sordide geôle mexicaine. Elle appartient à l'une des dernières tribus apaches qui, ayant refusé de pactiser avec les Blancs, vivent à l'état « sauvage » dans les montagnes. Un jeune photographe, Ned Giles, et la niña bronca vont devenir les héros d'une épopée mouvementée et meurtrière, doublée d'une merveilleuse histoire d'amour à l'issue improbable. Marie Blanche est une fresque familiale à travers un siècle et trois continents : l'auteur de Mille femmes blanches, confirme, avec ce troisième roman, son talent de conteur. 1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun, qui l'a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu'aux États-Unis, en passant par les sables de l'Égypte. D'un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour essayer de la comprendre, et peut-être de lui pardonner, celui-ci va tenter de retracer son parcours. En parallèle, à travers le journal intime de sa mère, l'écrivain nous fait entrer dans l'intimité de celle-ci. Internée en 1966 dans un asile de Lausanne, Marie-Blanche se souvient de sa vie, commencée comme un conte de fées mais qui prit peu à peu des allures de tragédie. Pour cette fresque épique et romantique, Jim Fergus s'inspire des faits tragiques et dissimulés de l'histoire de l'Ouest : la niña bronca a réellement existé, de même que la Grande expédition apache, ligue de « gentlemens » fortunés qui, au nom de la défense de l'Amérique, sont allés aveuglément « massacrer de l'Indien ». A lire :  Mille femmes blanches (One Thousand White Women: The Journals of May Dodd), le cherche midi, 2000. Pocket, 2004. La Fille sauvage (The Wild Girl), Le Cherche midi, 2004; Pocket, 2011. Espace sauvage, le cherche midi, 2011. Marie-Blanche, le cherche midi, 2011; Pocket, 2012.



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Jean MALRIEU, André MARISSEL, Mahmoud DARWICH n° 12