Jean-Pierre OTTE

Jean-Pierre OTTE



Né à Ferot-Ferrières, en Belgique (Ardennes liégeoises), le 10 septembre 1949, Jean-Pierre Otte vit depuis les années quatre-vingt à Larnagol, sur un causse du Lot. Jean-Pierre Otte est l’auteur d’une quarantaine de livres ayant trait aux mythologies cosmogoniques du monde, aux rituels amoureux du monde animal et aux aventures de la vie personnelle au bénéfice même de la présence au monde et du plaisir d’exister.

Après des humanités scientifiques, il est devenu auditeur libre à l’université pendant quatre années. Avide de savoir, il a étudié des disciplines aussi diverses que la biologie, la physique, la philosophie, les mythologies du monde, les littératures du monde entier. Encouragé à ses débuts d’écriture par André Pieyre de Mandiargues, Roland Barthes et Anaïs Nin, il a écrit de brefs récits et les poèmes de Pouhon bleu la veillée (1970) dont de larges extraits seront repris dans La nouvelle Poésie Française de Bernard Delvaille (éd. Seghers).

En 1976, paraît son premier roman (Le cœur dans sa gousse) et dès 1978, il vit exclusivement de sa plume. Outre son travail d’écrivain, il multiplie les activités : chroniqueur dans les journaux (La Libre Belgique, Le Monde, La Nouvelle Revue Française... et plus récemment dans Les Hors-série du Nouvel Observateur, l’Express et Notre Histoire).

Il est en outre, conteur à la radio, à la télévision et en spectacle (RTBF, France Culture...) et, depuis 1990, conférencier régulier dans plusieurs universités espagnoles. Spécialiste des mythes de la création des civilisations tribales, Jean-Pierre Otte les a transcrits pendant une dizaine d’années dans Les Matins du Monde.

Jean-Pierre Otte a reçu le prix Nature de la Fondation de France, jury présidé par Jean Dorst de l’Institut des Sciences Naturelles ; prix décerné pour la rigueur scientifique et la qualité littéraire de ses travaux en botanique et en entomologie. Certains de ses livres ont été traduits notamment en Chine, aux États-Unis, en Italie, en Grèce et en Russie. Une vingtaine de mémoires et de thèses universitaires a déjà été consacrée à son œuvre.

Poète, romancier, essayiste, Jean-Pierre Otte est également un peintre qui s’est lié très tôt d’amitié avec Raoul Ubac et Serge Vandercam du mouvement CoBrA. Depuis sa première exposition en 1984 dans le hall du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles à l’une de ses dernières et rares expositions personnelles à la galerie Jane Bastien-Art (qui présente des peintres tels que Henri Michaux, Olivier Debré et Zao Wou-ki), il poursuit une recherche en une suite de phases et de périodes, débute par des calligraphies inventives, réalise des «Œuvres au noir», puis une série « D’or et d’Ombre », les techniques mixtes sur toile ou sur papier marouflé des « paysages partagés » et du « Monde rendu au monde ».

Plus récemment, des fantasmagies, des peintures à la cire d’abeille mêlée de pigments. Ses livres, publiés notamment chez Robert Laffont, Julliard, Fayard, se répartissent en cinq cycles : Les Fables de l’enfance (Gestes du commencement…), L’Amour au naturel (La Sexualité d’un plateau de fruits de mer, La Vie amoureuse des fleurs dont on fait les parfums…), Les Matins du monde (Mythes de la création du cercle polaire à l'Océanie, Les Aubes sauvages, Les Aubes enchantées, Le Chant de soi-même, Le Feu sacré…), Les Essais d’ouverture (La Littérature prend le maquis…), La  Vie personnelle (Celui qui oublie où conduit le chemin, Un cercle de lecteurs autour d’une poêlée de châtaignes… ). « Là où Ernst Jünger, fasciné, s'immobilise sur le seuil intangible d’un autre monde, Jean-Pierre Otte continue, lui, son avancée dans l’intime infini qui l'entoure. Alors, en lui, le spectateur se fait acteur, l’observateur explorateur et le voyeur devient voyant. », a écrit notre cher et regretté Jacques Lacarrière.

César BIRENE

(Revue Les Hommes sans Epaules).

À lire, Poésie : Pouhon bleu la veillée (L’Atelier de l’agneau), Premiers émois (Le Pré aux sources), Recours aux couleurs (Le Grand miroir), Noir profond (Calligramme), D’or et d’ombre (Sens &Tonka), Une nouvelle constellation (Andromede Ldt), Cette nuit est l’intérieur d4une bogue (Le Temps qu’il fait).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : René DEPESTRE ou l’Odyssée de l’Homme-Rage de vivre n° 50