J.-V. MANUEL

J.-V. MANUEL



J.V. Manuel (1916-1987), José Viola Gamon de son vrai nom, fait ses études à Barcelone où il fréquente le groupe de peintres, les logicophobistes. En 1936, dès le début de la guerre d'Espagne, il s'engage comme milicien dans les rangs du POUM (Parti ouvrier d'unification marxiste). Il ne pourra jamais se battre sur le front, n'ayant jamais su manier un fusil. Peu avant la fin de la guerre d'Espagne, il s'exile en France, via le camp d'Argelès. A Paris, il trouve refuge, grâce à Benjamin Péret, puis, après le départ de ce dernier pour le Mexique, grâce à Laurence Iché et Robert Rius, avec qui, en mai 1941, il participe à la fondation de la revue surréaliste clandestine La Main à plume, à laquelle il donnera, à chaque publication, des poèmes et des dessins. Dans la série des "Pages libres" de la revue, il publie un synopsis pour un film surréaliste « Celui qui n'a pas de nom », avec un dessin de Joan Miró, et plusieurs poèmes dans la revue Les Feuillets du Quatre-vingt et un. Après la guerre, il retourne en Espagne, en 1949, avec Laurence Iché (co-fondatrice également de La Main à plume et veuve du poète Robert Rius, assassiné par les nazis). Il se consacre uniquement à la peinture et s'oriente vers l'abstraction lyrique. Sous le patronyme de Manuel Viola, il s'impose comme l'un des artistes les plus importants de la jeune école espagnole. Membre du groupe "El Paso", avec Antonio Saura, Martín Chirino, Luís Feito et Manolo Millares, entre autres artistes. C’est alors qu’il commence à réaliser ses œuvres expressionnistes et qu’il revendique les peintures noires de Goya comme source d’inspiration. Il est présent dans les plus grandes collections espagnoles et dans de nombreux musées étrangers.



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules



 
Dossier : MARC PATIN et le surréalisme n° 17

Dossier : JORGE CAMACHO chercheur d'or n° 23