Felicia FUSTER

Felícia Fuster (1921-2012) s’installe à Paris en 1951, dans ce qu’elle définit comme une « exil volontaire », bien que sa langue d’écriture restera essentiellement le catalan. Elle y gagne sa vie en réalisant des gravures sur verre et en enseignant l’espagnol.
Son premier livre, Une chanson pour personne et trente dialogues inutiles, est publié en 1984, et sera suivi de deux autres recueils qui poursuivent la même démarche, proche du soliloque. Elle représente une tendance émotive du poème surréaliste, aux tonalités sombres et aux images énigmatiques et troublantes, qui adopte parfois des formes plus visuelles : à la fin des années 80, elle écrit deux livres en français, Écume fêlée et Au bout des os au bout des mots, qui confrontent son œuvre plastique et poétique, en mêlant poèmes manuscrits et dessins aux lignes sinueuses. Sable de Temps Absent (1998) continue cette tendance expérimentale. Elle réalisa par ailleurs une excellente Anthologie de la poésie japonaise contemporaine publiée en catalan en 1988.
Boris MONNEAU
(Revue Les Hommes sans Epaules).
À lire en français : Écume fêlée (1986) ; Au bout des os au bout des mots (1989) ; Cordages du vent (anthologie de poèmes bilingue), Trabucaire, 2018, trad. Marc Audí, Poésie complète, La rumeur libre, trad. François-Michel Durazzo, à paraître.
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
![]() |
||
Dossier : J.- V. FOIX & le surréalisme catalan n° 60 |