L'ÃŽle-cicatrice, suivi de L'invisible grandit

Hors Collection


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L'ÃŽle-cicatrice, suivi de L'invisible grandit

Numéro épuisé
Paul FARELLIER

Poésie

ISBN : 2-7248-0099-1
(non coupé)
88 pages - 11.5 x 21 cm

  • Présentation
  • Presse
  • Du même auteur

" De Paul Farellier, […] L’Île-cicatrice suivi de L’Invisible grandit, 1987. « Enfance, je partirai / Pour ta grande île cicatrice... », nous dit-il et aussi : « J’écoute vivre. » De la mémoire enfantine aux sensations du présent, apparaissent les signes d’un sourire ou d’un silence, de la mélancolie quand le poète regarde la mort ralentir ou la nuit glisser, avec une musique ténue, des murmures pour ne pas effrayer les grâces, les saisons, les déserts, tout cela sans recherche excessive de nouveauté, mais avec une voix bien personnelle. Simplement, une lenteur, des surprises, une approche subtile de l’invisible. À pas feutrés. "

 

Robert SABATIER

Histoire de la Poésie Française, La Poésie du vingtième siècle, 3 - Métamorphoses et Modernité, Albin Michel, Paris, 1988, page 562.

 

 

Aux herbiers scintillants du matin
l’astre frais insuffle son empire.

L’espace ruisselle de silences.
Un vent bleu court le gibier de plaine.

Tout près, une bête dans la rue
met sa griffe sèche sur la porte.

Sommeil, ta monture qui trébuche !
Les bras qu’il est temps que tu délies...

Aux plaines scintillantes de l’aube,
le vent bleu court le gibier des rêves.

 

Paul FARELLIER

(Poème extrait de L'Île-cicatrice, Le Pont de l'Épée, 1987).


À propos de L'Île-cicatrice

"Cette conjugaison, cette noce, de la rigueur dans l’expression avec une sensibilité si subtile, c’est rare."

Guy CHAMBELLAND (1986): cité dans Les Hommes sans épaules, n° 21, 2006, p. 40.

"Ce poète sait être dense d’emblée. Peu à peu les poèmes irremplaçables viendront. Déjà de L’ÎLE CICATRICE deux poèmes se dégagent. L’un sur l’hiver :
L’hiver foncier, sachant construire un ciel (page 78).
L’autre sur la nuit :
mais la nuit,/ chargée d’âge et de lenteur
mais le silence au poil ras qu’elle rassemble,
la nuit s’est faite au dernier étage,
dans l’intime des confins (page 82)."

Henri HEURTEBISE, in Multiples, n° 47 (1992), p. 63.