Régis BOYER

Régis BOYER



Professeur de langues, littératures et civilisation scandinave à l’Université Paris-IV-Sorbonne, Régis Boyer est un des meilleurs connaisseurs de la littérature de l’Europe du Nord, ancienne et moderne, dont il a traduit de nombreuses œuvres. Né en 1932, licencié de français, de philosophie et d'anglais, agrégé de lettres, docteur ès lettres, Régis Boyer a été lecteur de français prés les universités de Lodz (Pologne, 1959-1961), Reykjavik (Islande, 1961-1963), Lund (Suède, 1963-1964), Uppsala (Suède, et directeur de la Maison de France, 1964-1970). Professeur de langues, littératures et civilisation scandinaves de l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) en 1970 et directeur de l’Institut d'études scandinaves en la même université à partir 1980. Régis Boyer est aujourd'hui professeur émérite. « Sa boulimie de savoir remonte à ses années d'apprentissage, bachelier très précoce, saisi tôt d'une "rage pédagogique" qui ne l'a pas quitté. Par jeu et goût de l'inédit, il s'initie grâce à Maurice Gravier, un jeune spécialiste de Luther venu s'installer à Nancy où il enseignait l'allemand tout en lançant un "cours embryonnaire d'initiation au scandinave", au charme de sagas exotiques. Le goût des "choses du Nord" ne le lâchera plus. » (Ph-J. Catinchi, Le Monde, 12 juillet 2002). « Régis Boyer, l'un des tout premiers universitaires français à avoir obtenu le doctorat d'études scandinaves, qui créera de toutes pièces, à la Sorbonne (Paris IV), à dater de 1978, un enseignement complet de scandinave, langues, littératures et civilisations, selon les quatre langues (danois, islandais, norvégien et suédois), dans le cursus complet (DEUG, license, maîtrise, DEA et doctorat) aligné sur ce qui se faisait pour les autres langues vivantes, et couvrant les trois dimensions existant : scandinave à temps plein, scandinave en tant que "mineure" et LEA (langue étrangère appliquée, c'est-à-dire études bilingues dans lesquelles entre une langue scandinave). Tout un concours de circonstances aidant, cet enseignement a acquis une popularité croissante d'année en année. La chaire de scandinave de Paris-IV compte deux professeurs en titre, trois maîtres de conférences, quatre lecteurs scandinaves et des contractuels. A l'heure actuelle, il attire quelque quatre cents étudiants répartis sur les diverses filières qui viennent d'être énumérées. Il existe à présent une bonne quarantaine de doctorants de Paris-IV. » R. Boyer, Les études scandinaves en France (Inédit 1997). Parmi ses publications, comprenant une trentaine d’ouvrages dans les domaines signalés supra : Les Vikings, premiers européens VIIe-XIe siècle  (Autrement, 2005) : Les nouvelles découvertes de l'archéologie (direction de l'ouvrage); Les Vikings  (Hachette, 2003), Au nom du Viking (Les Belles Lettres, 2002); Les Sagas légendaires (Les Belles-Lettres, 1998); Histoire des littératures scandinaves (Fayard, 1996); Edda poétique (Fayard, 1992); Les Vikings, histoire et civilisation (Plon, 1992); La Religion des anciens Scandinaves (Payot, 1981); Les Sagas islandaises (Payot, 1978), couronné par l’Académie française. À ces ouvrages, s’ajoutent une trentaine de traductions, le plus souvent présentées et annotées, de l’islandais ancien (dont Sagas islandaises dans la Pléiade) et moderne (dont Laxness, les poètes atomiques, Thor Vilhjámsson), du danois (dont Andersen : œuvres 1-11, dans la Pléiade ou Kierkegaard : œuvres dans Bouquins chez Laffont), du norvégien nynorsk (dont T. Vesaas) ou bokmal (dont Knut Hamsun dons la Pochothèque) et du suèdois (dont Strindberg en GF/Flammarion ou S. Lagerlöf)…



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : POÈTES NORVÉGIENS CONTEMPORAINS n° 35