Pierre PERRIN

Pierre PERRIN



Poète né en 1950, Pierre Perrin habite son pays natal, qui est aussi celui de Courbet, près d’Ornans, dans le Doubs. Pleine Marge, son premier livre de poèmes, fait écrire à Jean Breton dans Le Magazine littéraire (octobre 1972) : « Un poète tenu tout de suite par les thèmes qui comptent. Il a des cris d’amour non truqués, un goût du « verger transparent » et une colère partout qui fait ployer le langage et libère les images ». Didier Pobel note dans Esprit, à propos de Chroniques d’absence (1979)  : « Pierre Perrin publie discrètement de superbes Chroniques d’absence aux poignantes évocations de la mère disparue. »

Poète, Pierre Perrin, devient également, à partir de 1975, « l’artisan-directeur général » de la revue Possibles, dont paraissent 22 numéros. Dans un bref panorama que dresse alors Le Monde, celle-ci est citée comme « une des trois meilleures revues de l’année 1979 ». Elle s’augmente d’une petite maison d’édition qui publie alors une douzaine de titres.

En 1985, Pierre Perrin choisit dans ses quatre recueils épuisés les poèmes qui vont former la première moitié de Manque à vivre. Jean Orizet dans Le Figaro Magazine parle de « poèmes d’une intense émotion » et Patrice Delbourg dans L’Événement du jeudi : « C’est fort, taciturne et indispensable ».

En 1986, Un Voyage sédentaire rassemble des notes sur la création littéraire, l’amour, la société, etc. À partir de 1988, les éditions La Bartavelle publient, outre Le Temps gagné, un volume réunissant quelques études signées de Jean Breton, Éric Brogniet, Jean Joubert, etc.

De 1994 à 1997, l’espace de sept numéros, Pierre Perrin est le rédacteur en chef de la nouvelle série (semestrielle) de la revue de littérature La Bartavelle, éditée par les éditions du même nom, à Charlieu.

À partir de 1997, Pierre Perrin figure au comité de rédaction du magazine Poésie 1 / Vagabondages. En 1998, il publie au Rocher un bref essai critique : Les Caresses de l’absence chez Françoise Lefèvre. Pierre Perrin, à compter de 1999, collabore régulièrement par des études et de nombreuses notes de lecture à La Nouvelle Revue Française. Plus de trente contributions à ce jour traitent aussi bien de la littérature française qu’étrangère, de la poésie que du roman, voire des essais littéraires.

En 2001, Le Cri retenu (Cherche Midi, éd. 2001) explore l’existence d’une mère à travers son enfance, sa jeunesse, ses amours, son mariage, sa maternité, son labeur incessant, son veuvage, ses silences, ses vraisemblables regrets. Il s’agit d’un travail de mémoire qui engage un dialogue par-delà la mort, sans illusion.

Pierre Perrin a été le président de l’association du livre et des auteurs comtois qui a organisé et décerné durant les années 2003, 2004 et 2005, les prix Marcel Aymé et Lucien Febvre. Pierre Perrin est un homme de douleur et de désir à la fois : Parlons clair. J’ai écrit par rage et désespoir ; j’ai écrit pour survivre. Je figurais un mort debout.

En octobre 2015, Pierre Perrin a relancé la revue Possibles, nouvelle série en ligne, gratuite, libre d’accès. Le projet est de faire lire la poésie, chacun à sa mesure. C’est pourquoi la revue Possibles revient au goût du jour. De 1975 à 1980, le rythme était trimestriel. Cette fois, il sera mensuel ; le format : concis, mais pour mettre en appétit. Le concept : consécration, révélation, revisitation, recommandation. Dit autrement : L’ancien, le jeune, la relecture et le salut.



Œuvres :

Poésie :

Pleine Marge (La Presse de Gray, 1972),
Le Temps c’est aujourd’hui (éditions Saint Germain-des-Prés, 1974)
Dans l’ordre des hommes (éditions Possibles, 1977)
Chroniques d’absence (éditions Possibles, 1979)
Manque à vivre, poèmes 1969-1984, postface d’Yves Martin, (éditions Possibles, 1985)
Le Temps gagné, (La Bartavelle éditeur, 1988)
La Bartavelle présente Pierre Perrin (La Bartavelle éditeur, 1989)
Lumière et poésie, avec 42 reproductions couleur de Michel Lescoffit, (Galerie St-Laurent éditeur, 1990)
Un cœur sans amertume (La Bartavelle éd., 1992)
La Naissance recommencée, poème accompagné de cinq gravures de Philippe Debiève, (La Truite qui Trotte éditeur, 1994)
La Vie crépusculaire, prix Kowalski de la ville de Lyon, (Cheyne éditeur, 1996)
Offrandes jumelles, poème accompagné de huit gravures de Philippe Debiève, (les Runes de l'Oréade éditions, 1998)
La Paix au large, poème en sept jours, sur sept gravures de Florence Crinquand, (2005)


Proses :

Lycée-passions, récit, (1986)
Un voyage sédentaire, notes, (éditions Possibles, 1986)
Toccata en rêve, roman, (éditions Possibles, 1987)
L’Enfant de la terre, roman, (éditions de la Vallée, 1991)
Les Caresses de l’absence chez Françoise Lefèvre, essai, (éditions du Rocher, 1998)
Franche-Comté, avec cent photographies de Marc Paygnard, (Castor & Pollux, 1999)
Au cœur de la vallée de la Loue, avec Jean-Louis Clade, (éditions Cabédita, 2000)
Une Mère – Le Cri retenu, récit, (Le Cherche Midi éditeur, 2001)
Histoire de famille, avec quarante photographies d’Éric Toulot, (éditions du Parasol, 2001)


Anthologies :

Les cent plus beaux poèmes de Victor Hugo, préface et choix, (Club France Loisirs, 1987)
Choses vues (de Victor Hugo), préface et choix, (éditions de la Vallée, 1990)
La Poésie romantique II, Victor Hugo, (in La Bibliothèque de Poésie en 16 vol.), préface et choix, (Club France Loisirs, 1992)



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Numéro spécial : Hommage à GUY CHAMBELLAND n° 7