Christiane BURUCOA

Christiane BURUCOA



Christiane Burucoa (1909-1996) est l’une des poètes importantes du Rouergue, voix féminine majeure, après Marie-Claire Bancquart, avec Jeanne Foulquier, Myriam Georges ou Marie-Louise Vaissière.

Elle écrit : « La poésie pour moi est une recherche jamais apaisée, une attente, le guet du signe qui nourrira cette attente. » Christiane Burucoa est née et a vécu au pays des avens et des parois gravées, à Millau.

Son œuvre, à laquelle notre ami Jean-Louis Depierris consacre un essai (Christiane Burucoa, éd. Subervie, 1975) est saluée par Joë Bousquet, Joseph Delteil ou Gaston Bachelard. Journaliste (France-Culture), critique littéraire et essayiste (D’autres horribles travailleurs, 1966, consacrant Joë Bousquet, Antonin Artaud, Victor Segalen, Pierre Reverdy, Milosz, Jean de Boschere et René Daumal), Christiane Burucoa est présente aux sommaires des revues de son temps (Simoun, Marginales, Cahiers du Sud…).

Femme active, elle est encore rédactrice de La Revue du Rouergue, conférencière, et grande passionnée de sa terre natale (Causses et Cévennes,1968, Les Gorges du Ta, 1960, Millau, 1972, A la découverte du Sud-Aveyron, 1972). Burucoa est également romancière (Œil pour œil, 1951, et Dette de sang, 1959), qui aborde son Causse natal, épure du silence et d’une solitude. Ajoutons une dizaine de livres de poèmes, de Infrarimes (1948) à Approches (1993), en passant par Miroirs (1949), Antarès (1951), Antée (1953), L’ombre et la proie (1958), Une eau si vive (1961), Artizarra (1962), Choix de poèmes (1964).

Robert Sabatier nous dit : « Christiane Burucoa n’a jamais écrit un vers qui ne lui soit dictée par la poésie. » Pierre Loubière écrit : « Par-delà l’espace et le temps, elle arrache aux éléments des confidences étranges mais qui gardent toujours une large résonnance humaine. Ses préoccupations métaphysiques empruntent des accents si neufs et si personnels que Jean Rousselot a pu voir en elle une cathare surréaliste. » 

 

Christophe DAUPHIN

(Revue Les Hommes sans Épaules).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : Ilarie VORONCA, les poètes du Rouergue et du Gévaudan n° 59